Les déodorants anti-transpirants sont sujets à beaucoup de controverse, notamment sur leur potentiel effet cancérigène. A ce jour, aucune étude scientifique ne prouve de lien entre ces produits et le cancer du sein, mais le doute plane quant à une utilisation excessive de sels d’aluminium.
Aujourd’hui nous allons aborder un sujet glamour : la transpiration. Celle-ci est propre à chacun, certains transpirent plus que d’autres. En général, nous produisons 0,5 à 1 litre d’eau par jour. Pourtant c’est un processus qui est naturel et essentiel au bon fonctionnement de notre organisme. En effet, la transpiration permet de réguler notre température corporelle ainsi que d’éliminer les toxines et déchets organiques. La transpiration en soit n’a pas d’odeur, mais c’est une fois sortie à la surface de la peau qu’elle s’oxyde et favorise la prolifération des bactéries.
– La transpiration : les facteurs favorisants –
L’origine des mauvaises odeurs repose sur l’hygiène (eau+savon plusieurs fois par jour), l’épilation (les poils emprisonnent la sueur), l’alimentation (les aliments à éviter sont l’ail, les oignons, les épices, l’alcool, les asperges, la charcuterie et les viandes rouges), la matière des vêtements (privilégiez le coton, le lin, la soie qui permettent à la peau de respirer), mais principalement sur la présence des bactéries.
– Anti-transpirant vs déodorant –
Savez-vous faire la différence ? L’anti-transpirant a pour rôle d’empêcher la sueur de s’échapper de notre corps. L’ingrédient phare pour assurer ce processus concerne les sels d’aluminium qui bouchent les glandes sudoripares. Or les conséquences peuvent être néfastes. Entre eczémas et inflammation, les toxines ne s’éliminent pas et peuvent s’accumuler sous les aisselles au niveau des glandes lymphatiques, le siège des origines des cancers du sein. Le déodorant ne bouche pas les pores car il n’empêche pas de transpirer mais il agit sur les problèmes d’odeur, à savoir les bactéries responsables.
– Les ingrédients à éviter –
Le mystère plane autour du potentiel effet cancérigène des anti-transpirants notamment dans le cas d’une utilisation excessive de ces sels d’aluminium. Selon l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé), leur concentration ne doit pas dépasser 0,6% de la composition, mais les fabricants restent plutôt flous à ce sujet. Malgré l’instauration de la liste INCI sur l’étiquette du produit, nous ne savons pas exactement le dosage des sels d’aluminium. A des doses élevées ils seraient dangereux, d’autant plus après le rasage ou sur des aisselles irritées car ils entrent directement dans notre organisme.
Les parabens (méthylparabène, éthylparabène, propylparabène etc. les ingrédients finissant par -parabène), utilisés comme conservateurs, sont des perturbateurs endocriniens soupçonnés d’être cancérigènes. De plus, les déodorants en spray seraient responsables de crise d’asthme, de migraine.
– Les alternatives naturelles –
Comment s’y retrouver ? Fuyez les marques issues de la pétrochimie et favorisez celles qui utilisent des ingrédients naturels, des déodorants certifiés bio. Pour les plus minimalistes, vous pouvez appliquer une goutte d’huile essentielle bio de palmarosa pure sous vos aisselles. C’est l’ingrédient phare des déodorants naturels.
Pour celles et ceux qui souhaitent se lancer dans la cosmétique maison, vous pouvez créer votre propre déodorant à partir d’ingrédients simples : du beurre de karité pour l’hydratation ; de l’huile de coco pour son action antibactérienne ; du bicarbonate de sodium pour son côté désodorisant ; de l’arrow-root pour apporter un toucher doux et atténuer la texture grasse ; de l’argile blanche pour son action absorbante, purifiante, réparatrice, adoucissante pour les peaux délicates et sensibles ; de l’huile essentielle de palmarosa pour détruire les bactéries ainsi que les champignons, et son parfum fleuri ; et de l’huile essentielle de sauge sclarée pour réduire la transpiration excessive.
Cette recette est issue du livre Green Cosmétique d’Emilie Hébert. Attention, elle est contre-indiquée pour les femmes enceintes et allaitantes, les enfants de moins de 6 ans et en cas d’antécédents de cancer hormono-dépendant (ovaires, sein, endomètre).
La texture est sous la forme d’un baume, à appliquer sous les aisselles avec des doigts propres. Vous pouvez conserver ce déodorant jusqu’à trois mois. Avant de commencer, je vous rappelle qu’il est indispensable de travailler avec des ustensiles et une surface de travail désinfectés ainsi que des mains propres afin de garantir une conservation optimale de votre produit.
Après deux semaines d’application quotidienne, je suis agréablement surprise par l’efficacité du produit et je constate une réelle réduction de ma transpiration. Alors non le déodorant ne dure pas après une journée de 12h, il faut être réaliste, mais il fait très bien son boulot. Je m’attendais à avoir les aisselles plus irritées par rapport au bicarbonate, au final elles le supportent très bien, je pense que le beurre de karité y est pour beaucoup. Attention tout de même si vous l’utilisez après le rasage, ça peut faire mal !
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